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28 avril 2009 : Action de commémoration de Tchernobyl devant la centrale de Penly


Communiqué de presse :

Dimanche 26 Avril 2009 : Chernobyl Day, organisé nationalement par le Collectif Stop-EPR.

Cette année, les divers groupes locaux de la Région commémorent l’accident nucléaire de Tchernobyl de façon décentralisée : ainsi, Rouen, Le Havre Neufchâtel-en-Bray, Vernon organisent chacun un événement, qui s’est déjà tenu hier samedi, ou va se tenir aujourd’hui. On s’attend donc à un rassemblement à Dieppe plus modeste que l’an passé. Pourtant, dimanche matin, alors que la ville émerge à peine, en arrivant au point de rendez-vous, quelle surprise de voir y converger autant de gens endimanchés, et qui plus est, de relever que toute une série de drapeaux tricolores ont été déployés sur un Monument. Dieppe, la ville de l’EPR2 : serait-ce pour cela que cette année, Tchernobyl y est célébré en grand ? Des habitués de l’antinucléaire forment déjà un petit groupe, rejoints par des citoyens lambda... nous avons l’explication lorsqu’une dame nous demande si nous sommes là pour la Journée de la Déportation : une commémoration peut en cacher une autre, mais il est bon de rappeler qu’en Ukraine et Biélorussie, en 1986, après l’accident, nombreuses furent les populations obligées de quitter leur ville ou village irradié(e).

Comme l’an dernier, nous commémorons en nous rendant à vélo vers la centrale de Penly, située à 15km. Notre point de départ : le parvis de l’Hôtel de Ville. Ce même parvis où le 19 Septembre dernier, des militants avaient collé par terre une douzaine de fiches rappelant les principaux accidents de l’histoire nucléaire, Tchernobyl en tête. Ce même 19 Septembre, en Conseil Municipal, le maire de Dieppe Sébastien Jumel (PCF) qui s’apprêtait à déclarer sa ville favorable à l’EPR2 à Penly, était surpris en flagrant délit de déni démocratique par une action du collectif Stop-EPR2.

Interviewé dans le quotidien local, Jumel s’exprime sur le thème du jour, Tchernobyl : « il n’y a pas de comparaison entre les centrales normandes et Tchernobyl »...Mr. Jumel a sûrement oublié qu’en Juillet 2006, un accident de type Tchernobyl a été évité d’un cheveu suite à un court-circuit dans la centrale de Forsmark en Suède, dont la technologie est pourtant voisine de celle utilisée en France. Il déclare encore : « il faut se garder de jouer avec les peurs »... dans la même interview croisée, Alain Corréa, de Sortir du Nucléaire 76, lui répond que « banaliser le nucléaire, c’est faire déni de la réalité ».

Parmi les gens venus se recueillir aujourd’hui en souvenir des victimes de Tchernobyl, des sympathisants porteurs de témoignages significatifs : ainsi, Christophe, habitant de Dieppe, qui en est à son Nième voyage en Ukraine, et a pu y constater de ses yeux les ravages de Tchernobyl « à Kiev, un cimetière immense... des rangées entières de personnes toutes décédées en 1986, beaucoup n’avaient que 20 ans, ils se sont sacrifiés pour contenir l’irradiation, en sachant qu’ils ne s’en sortiraient pas vivants », mais aussi, les enfants qui sont nés difformes ou sans os, des villes-fantômes ». Il nous rapporte que les Ukrainiens qui ont émigré en France font venir par camions spéciaux du pain de leur pays… ces gens sont comme nous, ils habitent diverses villes de France mais sont attachés à leurs pays ».

Peu après onze heures, un convoi d’une dizaine de cyclistes prend la direction de Penly, talonné par une voiture de gendarmes en civil. Une fois sorti de Saint-Martin-en –Campagne, le peloton rattrape un groupe de dix autres venus en voiture à Saint-Martin, qui terminent à pied le trajet vers l’entré de la centrale. Certains sont venus de loin : Le Havre, Fécamp, Rouen.

Chacun selon son mode de déplacement prend le temps d’éprouver à travers l’effort physique une communion avec les victimes de l’accident de Tchernobyl. L’impact sanitaire, dans les régions limitrophes de Tchernobyl est écrasant… que dire de la détresse morale : l’OMS n’a officiellement reconnu que 50 (cinquante) victimes, auxquelles Greenpeace oppose 200000 (deux cent mille) décès directs ou indirects de l’explosion, puis du nuage, jusque dans l’ouest européen. Le célèbre mensonge d’Etat selon lequel le nuage s’était arrêté à la frontière, il faut le savoir, avait été préparé par un jeune secrétaire d’Etat du gouvernement de l’époque, qui n’était autre que Nicolas Sarkozy. Peut-on davantage écouter ce personnage lorsqu’il clame aujourd’hui que le projet EPR représente l’avenir énergétique français ?

« Souvenons-nous de Tchernobyl, cessons de jouer aux apprentis-sorciers ! Le nucléaire, civil et militaire, est un choix de société » appelle la délégation "Stop-EPR". qui s’est recueillie hier à l’entrée de la centrale de Penly et y a déposé des fleurs sur l’effigie de l’irradié inconnu.

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